2010-05-03 19:31:45
Bourbonnais-Auvergne : Renversement du conseil ducal
CLERMONT (AAP) - Le 1er mai 1458, le conseil ducal du Bourbonnais-Auvergne a été renversé par un groupe important de brigands. La duchesse Ivrel, cardinale et évêque de Clermont, et son conseil avaient été élus le 14 avril. Aujourd'hui, dimanche 2 mai, les rebelles détiennent toujours le pouvoir et l'armée auvergnate qui stationne aux portes de la capitale n'a pas bougé.
Dans la nuit du vendredi 30 avril au samedi 1er mai, près de 40 personnes -selon les affirmations de Santiago Riccardo, organisateur de la révolte- ont renversé le conseil du Bourbonnais-Auvergne, duché réputé imprenable puisqu'il n'avait jamais été pris par la force jusqu'à ce jour. Le butin s'élève à 130'000 écus environ. Le conseil rebelle, au sein duquel on trouve plusieurs anciens auvergnats, est composé majoritairement de membres de l'Eldorado, ainsi que de quelques sympathisants du Lion et de Kika15eme, connu pour ses positions révolutionnaires et anti-royalistes..
Cette révolte, orchestrée par l'Eldorado de Santiago Riccardo et Dekos., intervient après plusieurs autres pillages d'importance au cours des derniers mois, notamment le château de Champagne, Mâcon et Joinville. Santiago Riccardo, dans un discours tenu depuis le haut du château, affirme qu'il s'agit d'une révolte prévue de longue date, et que si 37 personnes y ont effectivement participé sur place, environ 80 connaissaient le plan depuis près d'un mois. Dans cette même allocution, il déclare que les caisses et les entrepôts seront vidés de fond en comble.
Outre l'Eldorado, on trouve aussi des sympathisants du Lion de Juda au sein des révoltés, notamment la procureur Leadusud. Celle-ci a appelé à comparaître plusieurs clercs de Bourbonnais-Auvergne, notamment la duchesse déposée, Ivrel, cardinale et évêque de Clermont. Dans l'acte d'accusation, elle demande la pendaison contre des "suppôts de Rome" et invoque les 52 articles d'Izaac de Genève, qui sont usuellement décrits comme la confession de foi des réformés. Elle va jusqu'à requérir l'éviscération d'Ivrel. L'organisation réformée n'a pas tardé à réagir officiellement à la chute de Clermont. Dans une déclaration publiée samedi 1er mai en début d'après-midi, le consistoire du Lion déclare sa joie de voir chuter « Ivrel, évêque empourprée, indigne duchesse du Bourbonnais-Auvergne » et pointe un manquement de la duchesse « son devoir le plus élémentaire, la sécurité », constatant que « Mitre et couronne ne font pas bon ménage ». L'annonce se conclut sur un appel aux peuples à se révolter contre les pouvoirs se prétendant de Rome.
Dans le même après-midi, Ivrel, duchesse légitime du Bourbonnais-Auvergne, a décrété l'état de siège dans le cadre de la loi martiale. La déclaration, qui évoque « des menaces graves contre l'intégrité [du] duché et de ses habitants », ne fait toutefois pas explicitement référence à la chute du château quelques heures plus tôt. Les frontières du Bourbonnais-Auvergne sont désormais fermées pour les étrangers et ceux qui se trouveraient actuellement dans le duché disposent de 3 jours pour le quitter. La circulation au sein de la province n'est pas limitée, mais il est interdit de former des groupes armés.
Dimanche 2 mai, les rebelles sont toujours en place. L'armée agréée qui campe aux portes de la ville depuis plusieurs jours déjà, en concentration, n'a pas bougé dans la nuit. Il semblerait, d'après le discours de Santiago Riccardo, que les pilleurs n'ont pas l'intention de tenir le château au-delà de lundi. Par ailleurs, les mines ont été fermées, ce qui devrait garantir un maintien en l'état et éviter au futur conseil d'importants coûts de réparations et de remise à niveau.
Lundi 3 mai, les forces loyalistes ont repris le pouvoir dans la capitale, menées par Caddarik, qui est désormais régent de Bourbonnais-Auvergne. Ce matin, il a déjà nommé quelques conseillers, notamment un bailli (Tixlu), un commissaire aux mines (Karox), un commissaire au commerce (Benchichi) et un prévôt des maréchaux (Beths). On trouve toutefois toujours quelques bandits au conseil, qui ont profité de la mêlée pour rester dans le château. La mairie, quant à elle, a été prise par Petitrusse.
Kartouche, pour l'AAP