2009-06-04 18:05:58
Le conseil d'Artois explique sa position au sujet des "bourrins"
Arras(AAP)- Un communiqué du Conseil d’Artois a été crié en place publique le 1er juin de l'an de grasce 1457. Dans celui-ci, le conseil d'Artois exprime sa position vis à vis du groupe appelé communément les "bourrins". Ceux qui suivent notre actualité ne sont pas sans ignorer que l'Eglise Aristotélicienne avait sommé il y a peu le conseil d'Artois de faire la lumière sur ses liens avec les dicts "bourrins".
"Au Conseil Ducal de Champagne,
A la Sainte Inquisition,
Au Conseil Ducal de Normandie,
A tous ceux qui ont des contentieux avec le groupe dit des "Bourrins",
Au regard de la situation actuelle dans le nord du royaume de France, nous,
conseillers comtaux d'Artois, souhaitons éclaircir notre position, par la voix de notre Comte Lndil, vis-à-vis des récents événements qui ont secoués la région et des accusations portées à l'encontre du groupe dit des "Bourrins".
Tout d'abord, nous souhaitons préciser que le groupe des "Bourrins", tel que nous pensons qu'il est perçu par l'extérieur, n'est pas l'exact reflet de la réalité. Il s'agit avant tout d'un terme visant à désigner des gens qui ont un mode de vie en commun. Ce n'est pas pour autant qu'ils pensent tous la même chose, ni qu'ils font tous la même chose. Donc en ce qui concerne l'Artois, il s'agit ni plus ni moins d'une franche compagnie tolérée, et qui ne nous a causé aucun problème direct.
Cependant, nous ne sommes pas dupes; nous avons bien remarqué que dernièrement, à chaque fois que la région était secouée, on retrouvait des Bourrins dans le coup. Ceci a fait croître l'exaspération, et ils sont maintenant pris pour cibles systématiquement.
Venons-en maintenant aux différents contentieux:
1) De l'attaque de la Hollande :
Il s'agissait d'une attaque d'un comté envers un autre. Les Flandres envers la Hollande, soutenu par son allié artésien comme le stipule le Traité du Lion de Fer. Un groupe de personnes a été missionné pour une mission sous-marin visant à déstabiliser complètement la cible en s'infiltrant dans le château ennemi. Les armées envoyées sur place n'étaient de loin pas composée uniquement de soldats se revendiquant bourrin; il y avait également des soldats issus d'autres forts Artésiens. Et puis, des armées flamandes se sont battues aux côtés de l'Artois.
Le jeu des élections a fait que les organisateurs principaux de cette attaque
ont perdu leurs places au conseil comtaux, tant en Flandres qu'en Artois.
Ce revers électoral a gravement nuit à la campagne militaire, les conseils ayant retourné leurs vestes, abandonnant les soldats artésiens à leur sort. De cela, il s'en est suivi un chaos en Artois qui s'est terminé par la fuite de la comtesse vers la Champagne et la mise en place d'un conseil de régence qui n'a eu que pour seul objectif de sortir ses soldats de ce bourbier.
Mais entre les tensions au sein de l'armée, la période de troubles avec la
comtesse Florence et le choix du conseil Flamand de négocier seul avec la Hollande, il s'en est suivi des prises de décisions malheureuses et des attaques des positions hollandaises malgré les négociations en cours.
L'armée dite des "bourrins" n'a été créée par messire Torqual à Amsterdam après la prise du chateau pour rentrer en Artois, nom choisi par cette personne puisqu'il se revendique "bourrin".
Aujourd'hui, l'Artois n'est pas fière de cette campagne lamentable, mais nous nous targuons d'avoir honoré notre statut d'allié.
Les quelques bourrins présent ne sont donc pas les premiers à blâmer dans cette histoire.
Aujourd'hui, la situation s'est calmée dans l'extrémité nord du royaume, et les échanges entre l'Artois et les Flandres, et entre l'Artois et la Hollande sont en voie de rétablissement.
2) Des relations "Bourrins"-EA:
Comme expliqué précédemment, le groupe des Bourrins ne jouit d'aucun privilège particulier en Artois. Si l'EA a des récriminations à faire à des personnes se revendiquant bourrine, le conseil est prêt à apporter son soutien à l'inquisition du moment que cela ne perturbe pas les affaires temporelles; des actes tels que des insultes envers des princes de l'Eglise ne sont pas admissibles. Nous savons que le spirituel est aussi important que le temporelle, mais l'absence de concordat avec l'EA nous incite à faire passer en priorité les affaires temporelles.
Concernant la mise à l'index des Bourrins, nous prions les instances de l'Eglise de revoir leur décision, et de ne pas exclure tout le groupe en y incluant des aristotéliciens innocents, mais de faire la distinction avec ses éléments nocifs.
Concernant la Garde Episcopale, nous déplorons sincèrement les accrochages que des gardes ont pu avoir nos armées en mode fauchage.
Mais la lumière a été faite sur cette tragédie et a mis en évidence la culpabilité du sir Fabrizio comme l'a clamé le conseil.
Cette affaire démontrant que l'Artois est tout à fait disposé à coopérer.
Nous profitons du présent communiqué pour faire savoir que nous souhaitons la reprise rapide des négociations autour du concordat.
3) Des relations avec la Champagne :
La Champagne a invoqué plusieurs raisons (prise de Reims, événement en
Hollande, dette de la guerre de Compiègne), pour successivement:
- expulser les Artésiens de son territoire
- décréter le blocus économique de l'Artois
- décréter le blocus total de l'Artois
- expulser les ambassadeurs Artésiens (avant de les admettre à nouveau)
Concernant la prise de Reims, nous la condamnons ainsi que toute prise de ville par des brigands. Nous savons que des procès ont eu lieu, donc la
Champagne a exercé sa justice et nous considérons que cela est une affaire réglée.
Concernant la Hollande, nous pensons avoir clarifié notre position ci-dessus.
Pour les autres griefs entre Champagne et Artois, nous attendons la fin du blocus pour envisager des négociations sereines, le comte Lndil ayant déjà œuvrer pour la reprise des discussions.
4) De relations avec la Normandie
Nous comprenons que la fin de l'Alliance du Nord ai pu frustrer la Normandie. Cependant, que les Normands soit assurés que l'Artois n'a jamais eu aucune hostilité envers eux. S'il nous apparait aujourd'hui impossible de réaliser une alliance militaire pleine et entière avec une province membre du Domaine Royal, nous sommes ouverts à toute autre proposition dont nous pourrions tirer avantage mutuellement. Nous ne demandons qu'à faire baisser la tension palpable le long de notre frontière commune.
Nous attendons d'ailleurs une proposition de rencontre avec des émissaires Normands.
En conclusion, nous sommes bien conscient que des Artésiens ont mis la région sens dessus dessous. Mais nous refusons que des innocents en paie le prix. Tout ne se règlera pas en une journée, mais nous tendons la main de tout côté pour avancer sur les discussions dans le sens de la paix.
Fait à Arras, le 1er juin de l'an de grâce 1457
Par et Pour le Peuple.
Lndil, Comte d'Artois, Baron de Saint Nicolas
Pour le conseil d'Artois."
Cyann, pour l'AAP