2007-03-04 13:43:19

Démission du maire Jacquecoeur

LAUSANNE (AAP) - Après plusieurs jours de contestation, les citoyens de Lausanne ont enfin obtenu gain de cause : Jacquecoeur, maire du village, a démissionné.

Cette démission fait suite à d'importants évènements les derniers jours. En effet, ayant eu vent des vives critiques dont il était l'objet, Jacquecoeur a décidé de prendre la parole en public, tentant de rassurer. Cependant, cette déclaration n'a pas eu l'effet escompté, et a définitivement mis le feu aux poudres : ses paroles n'avait aucun lien avec les questions et les inquiétudes des villageois, et faisaient état d'un "manque de motivation" des Lausannois, "frein constant et marqué au développement de notre ville".

Les réactions ne se sont pas faites attendre : les Lausannois ont vivement critiqué l'élu local. De plus, celui-ci a provoqué la fureur de son Conseil municipal, oubliant que le sieur Guidonius, son grand défenseur face à la colère populaire, était l'un de ses échevins. Ce dernier a donc pris la décision de démissionner de son poste, choix symbolique plongeant encore un peu plus Jacquecoeur dans l'isolement.

Les heures suivantes furent décisives pour la suite des évènements : alors qu'une pétition était en cours de signature afin de demander la démission du maire, le Conseil ducal, averti quelques jours auparavant de la crise que traversait le village, a annoncé, par l'intermédiaire du Prévôt des Maréchaux Decirce, son soutien aux villageois mécontents.

Dans une nouvelle déclaration, Jacquecoeur s'est alors excusé, se déclarant "réellement désolé de ce qui s'est passé", il appelle ses concitoyens à le "pardonner", évoquant le "peu de temps dont [il] disposait". Cependant, il déclare "trouver cela un peu triste que l'on se prête si facilement à s'emporter et à pester contre une administration qui n'avance pas et qu'on ne se propose pas d'aider", dénonçant le "prestige personnel" que recherchaient selon lui certains des Lausannois.

Mais ses excuses ne suffisent pas, et il est contraint de démissionner ce vendredi, expliquant que le motif de cette décision "n'est pas une conscience d'avoir mal agi mais la fin de mon envie de gérer la ville avec une opposition trop marquée à mon goût et avec de telles intrigues pour le pouvoir.", et mettant en garde contre les "loups qui aboient et qui ne sont attirés que par le pouvoir et qui ne veulent pas ou trop peu le bien de la ville".

Les habitants de Lausanne seront donc appelés aux urnes dès lundi prochain, et jusqu'au samedi suivant, afin de choisir un successeur au maire démissionnaire.

Ce premier épisode de troubles au sein de la Confédération Helvétique est à retenir, en particulier parce que la destitution du maire ne s'est faite par la voie diplomatique, et non par la force.

Aslevjal, pour l'AAP